Races Créole

PTEA regroupe des troupeaux pépinières des différentes races locales (ovin Martinik, caprin, bovin, et porc Créole) dont elle réalise le suivi sur le plan zootechnique et sanitaire. Elle assure ainsi, la conservation in situ des ressources génétiques, fournit les échantillons biologiques au CRB CARARE et diffuse auprès des éleveurs, des reproducteurs de qualité reconnue.

L’élevage en milieu tropical est soumis à des contraintes climatiques, alimentaires et pathologiques, face auxquelles les animaux de race Créole présentent des caractères d’adaptation, tels que la résistance à la chaleur et au parasitisme.

Ces races proviennent des métissages entre races importées d’Europe, d’Afrique ou d’Inde.

Ovins Martinik

Issu du regroupement de différentes populations ovines amenées dans les Caraïbes, le mouton Martinik est caractérisé par sa prolificité et son aptitude au pâturage et au déssaisonnement.  C’est un mouton de petit gabarit mais relativement haut sur pattes, ce qui en fait un bon marcheur. Bien adaptée aux conditions d´élevage en milieu tropical (température et humidité élevées, sécheresses prolongées), cette race présente des qualités remarquables : capacité à produire dans des conditions d´alimentation souvent difficiles, facilités de mise bas et qualités maternelles.

Caprins

La population caprine locale s'est constituée à partir d'importations diverses (Europe, Afrique et Inde).

 La chèvre Créole est un génotype proche des races africaines. La couleur prédominante de la robe est le noir, mais d'autres combinaisons de couleurs (noir, fauve et gris) sont aussi observées. Le poids vif adulte moyen est de 28 kg pour la femelle et 38 kg pour le mâle.

La chèvre Créole est une race résistante aux parasites internes et externe, qui valorise fourrages, feuillages et aliments grossiers, ce qui est un atout en milieu tropical où la pression parasitaire est élevée et où les disponibilités en aliments sont variables en quantité et qualité.

Bovins

En Guadeloupe, les origines diverses des bovins provenant de différentes régions du monde (Afrique de l’Ouest, France, Angleterre, continent américain, Inde…) et les conditions particulières d'élevage (milieu tropical, usages multifonctionnels : viande, traction, peau) ont permis le développement d'une population originale et en équilibre génétique, connue sous le nom de "bovin créole ".

Ces animaux se sont acclimatés aux contraintes thermiques et tolèrent une période de sous-alimentation sans diminution des performances. Les vaches possèdent de très bonnes qualités maternelles.

Porcins

Le porc Créole est issu des premières introductions d’animaux provenant d’Espagne à partir du XVI siècle et de croisements successifs avec des races françaises et anglaises

Comparativement aux races de type Large White, le porc créole est caractérisé par des performances de reproduction et de croissance moindres. En revanche, sa précocité sexuelle et sa rusticité constituent des atouts importants pour tirer parti d’une complémentarité existant entre les deux races. Il peut valoriser des aliments produits sur l’exploitation (canne à sucre, banane...) et il produit une viande de qualité supérieure (plus rouge et plus « persillée ») lorsqu’elle est consommée fraîche ou transformée. En plus de son intérêt économique, le porc créole est aussi un modèle d’étude original permettant de produire des connaissances génériques sur les mécanismes physiologiques impliqués dans l’adaptation au climat tropical et sur les relations pouvant exister entre la composition corporelle et le comportement alimentaire.